On l'a appelée Louise, Julie, Élise ou même Laura Secord... en autant d'incarnations sur la scène
ou au petit écran. Mais avant ces personnages, et encore plus aujourd'hui, il y avait chez Dorothée
Berryman un goût irrésistible pour la musique. Cet attrait pour le monde musical l'amène, encore
bien jeune, à se tailler une place dans le monde de la radio sur les ondes de la station  
CKCV
à Québec, où elle anime entre autres l’émission Nouvelle Vague, en compagnie de Bruno
Richard. On est au milieu des années soixante et la jeune fille poursuit ses études tout en faisant
ses premiers pas au théâtre dans la troupe des Treize, à l'Université Laval. En 1971, elle monte
sur les planches à titre professionnel dans le classique de George Bernard Shaw, Pygmalion, sous
la direction de Paul Hébert.

Dorothée Berryman possède plusieurs cordes à son arc créatif! En effet, cette artiste polyvalente est à la
fois reconnue comme comédienne et comme chanteuse. Elle exprime son talent au théâtre, à la
télévision, au cinéma et, maintenant, dans des salles de concerts.
Dorothée Berryman connaît un grand succès en tant que chanteuse. L’aventure musicale s’amorce en
1998 lorsqu’elle réunit un trio de musiciens avec lequel elle explore l’univers des classiques du jazz des
années 1920, 1930 et 1940.
Grâce au succès immédiat en salle, elle sera invitée à produire un premier album éponyme lancé en
novembre 2000 qui sera salué autant par la critique que par le public.

''Depuis mon jeune âge j’aime la
musique.  Le piano était un
instrument qui m’a toujours
fasciné alors c’est tout naturel que
j’ais appris le piano.
J’ai toujours aimé chanter mais
ma carrière de comédienne s’est
développée, les contrats se sont
succédés et j’y ai mis tout mon
énergie - c’est très bien ainsi.  
Par contre, au début des années 80, j’ai eu le goût de présenter un spectacle de chansons accompagnées de monologues.  Les
chansons ont été écrites pour moi.  Le spectacle fut un succès -très bien reçu par le public et par la critique.
Par la suite j’ai reçu une bourse du gouvernement du Québec en 1990.  Cette bourse dédiée au ressourcement et à la découverte
m’a permise d’aller étudier à New York et découvrir tout ce qui se faisait tant dans le domaine musical que du spectacle :  styles,
répertoires, mises en scène, accessoires etc….
Vous savez, je ne force rien, tout est arrivé naturellement.  J’ai suivi des cours de chant avec Lizette Tremblay et, comme pour
moi l’un nourrit l’autre, l’art dramatique et la musique se sont croisés tout au long de ma carrière.  J’avais le goût de monter un
spectacle avec des chansons des années 20-30 et 40, l’époque des Cole Porter, Gershwin, également celle des grandes comédies
musicales de Broadway, des « Big Band » et des films de Fred Astaire.  J’adore cette période car à mon avis, pratiquement toutes
les chansons de cette époque sont solides, les textes sont merveilleux, les mélodies inoubliables.  Elles n’ont aucune ride et elles
vieillissent bien, comme du bon vin''.